Le 23 septembre 2019, notre période d’activités, d’enseignements et de pratiques de l’année se termina en apothéose, car ce jour là Dhagpo Dedrol Ling reçut la visite de Sa Sainteté le 17ème Gyalwa Karmapa, Trinlé Thayé Dorjé.
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Le Karmapa bénit d’abord chacun d’entre nous puis nous nous sommes rassemblés dans le temple. Lamas Walli et Chris questionnèrent Sa Sainteté sur la guidance des activités du centre. Gyalwa Karmapa souligna l’importance de l’étude, mentionnant des textes classiques comme l’Entrée en la Connaissance de Ju Mipham et Gyü Lama de Maitreya.
Se référant au « goût » transmis par la génération des méditants réalisés comme le précédent Guendune Rinpoché, il dit :
« Nous avons eu un avant-goût de cela, mais nous avons besoin d’apprendre comment ce délicieux repas est préparé. Quand nous le mangeons, bien sûr, c’est merveilleux, parce qu’il a été préparé et assemblé par des experts, de vrais chefs. Mais, bientôt, nous réalisons que nous devons apprendre par nous-mêmes à faire ce repas. C’est l’étape à laquelle nous nous trouvons dans la plupart des régions du monde. »
Puis Sa Sainteté a béni les nouvelles statues de l’autel, représentant Shamar Rinpoché et Guendune Rinpoché. En parlant du riz utilisé pour la consécration il expliqua :
« Ces grains représentent la richesse, et aussi les graines. Lorsque les grains sont jetés, cela symbolise qu’une multitude de graines sont plantées. Et à ce moment-là, celui qui jette est sensé penser, ou sensé méditer, que dans chaque grain et chaque atome il y a d’innombrables, innombrables mandalas de terres pures. Ce qui est tout à fait le cas, en fait !
Par exemple, quand on meurt, on essaie de penser à la terre pure. Sa magnificence, sa taille et ses détails sont décrits par exemple dans la prière de Samantabhadra : sur un seul grain se trouve l’ univers entier. C’est comme ça que ça se passe. Donc lorsqu’ on meurt, nous n’allons pas vraiment quelque part, physiquement, comme nous le pensons. Parce que « aller quelque part » est bien sûr complètement créé avec des mots et nous n’irons réellement nulle part. »
Après, Sa Sainteté entra dans le Droubkhang, où il s’entretint avec les pratiquants et leur donna d’importantes transmissions pour la suite de leur retraite.
Ensuite, nous avons tous suivi Sa Sainteté du haut en bas de la vallée, lorsqu’il bénissait les nouvelles maisons de retraite. Le sourire chaleureux et l’intérêt bienveillant du Karmapa pour nos activités se mêlaient au soleil d’automne et à la joie confiante de la sangha réunie, créant ainsi une atmosphère magique de bon augure et une harmonie parfaite.
Enfin, bien que la visite ait semblé durer toute une éternité joyeuse, vint le moment pour Sa Sainteté de quitter Marfond. Il accepta un morceau de baguette avec du fromage pour un déjeuner tardif sur la route et posa avec nous tous pour des photos de groupe (que vous pouvez trouver, avec de nombreuses autres photos de cette journée, sur Karmapa-News.org).
Alors que nous disions au revoir à Gyalwa Karmapa et que Dhagpo Dédreul Ling fermait à nouveau ses portes pour les mois de retraite annuels, nous nous sentions tous profondément bénis, profondément reconnaissants et ravivé dans notre intention de prendre part à la vaste activité de Sa Sainteté pour le bien de tous. Par les pratiques traditionnelles d’étude, de réflexion et de méditation, et toujours, pour reprendre ses propres mots : en faisant de notre mieux avec un cœur chaleureux.
Le 23 septembre 2019
Tous, nous vous attendions.
Comme une flotte de voiliers au port
tremblante,
prête pour le vent.
Mais lorsque vous êtes arrivé, c'était si naturel.
Bien sûr, vous êtes là.
Bien sûr, vous nous bénissez
avec votre dignité et votre aisance.
Entre les vastes cieux du Périgord
et les profondes racines des collines
le soleil se lève,
la pluie tombe,
et le maître et ses disciples se rencontrent.
C'est votre gentillesse, Lama.
Cest votre raffinement.
Où d'autre, pourrions nous être
parmi nos comédies et tragédies ?
Puissions nous ne jamais être séparé de votre présence
comme si vous ne nous aviez jamais quittés.
[texte et poème de Frank / traduction par Katia]